Hugo Wolf, un compositeur italien ?, par Stéphane Goldet

Publié le - 20h00Hôtel Bedford

Le dernier recueil de 46 Lieder du dernier « grand » du Lied romantique allemand est exclusivement basé sur de la poésie italienne. C’est assez dire son importance que de constater que c’est Italienisches Liederbuch qui est aujourd’hui, de ce compositeur viennois, ce qu’on entend le plus souvent en concert. C’est une Italie rêvée (le compositeur n’y est jamais allé), mais incarnée, ô combien par des figures typées, vivantes, émouvantes et souvent drôles… Et qui, en musique, pense Italie, regarde souvent en direction de l’opéra.

Ce ne sera pas la moindre des découvertes que de constater, au fil de cette présentation d’une œuvre parfaitement originale dans le paysage de dernier romantisme allemand, qu’on y rencontrera en route Tristan, Hans Sachs, les Filles fleurs…

>> Synthèse de la conférence par Anne Hugot Le Goff

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Pianiste et musicologue, Stéphane Goldet est rentrée à Radio France en 1980, dans l’équipe du Matin des musiciens, aux côtés de Jacques Merlet, Dominique Jameux, Philippe Hersant et Jean-Pierre Derrien. Depuis cette date, elle a produit et animé, sur France Musique, des émissions telles que l’Atelier des chanteurs ou Sacrées musiques, et actuellement Les Plaisirs du quatuor (le dimanche, de 15h30 à 17h). Elle est l’auteur de nombreux commentaires dans la revue Avant-Scène Opéra (La traviata, Tannhäuser, Le Chevalier à la rose, Le Château de Barbe-Bleue, Wozzeck, etc.). Elle a participé à plusieurs guides de la musique chez Fayard (en particulier, celui de la mélodie et du Lied). Elle est aussi co-auteur des Guides des Opéras de Mozart, Verdi, et Wagner chez Fayard, auteur de Quatuors du XXe siècle (Actes Sud, 1984, épuisé) et de Hugo Wolf (Fayard, 2003), couronné par le Grand Prix des Muses.