Congrès international Richard Wagner,
du 21 au 24 juin 2018
De belles journées ensoleillées nous ont permis, ainsi qu’à une vingtaine de membres du Cercle de Paris, de découvrir Innsbruck, capitale du Tyrol, dans son écrin de montagnes.
Le concert d’ouverture a eu lieu le jeudi 21 juin, au palais des congrès d’Innsbruck, avec des extraits d’œuvres de Mozart, Schubert, Renié, Bartók et Wagner, et, comme solistes, Annedore Oberborbeck (violon), Magdalena Hofmann (harpe) et Johannes Maria Wimmer (basse). Ce concert a été entrecoupé de discours du président du CRW d’Innsbruck, M. Ekkehard Kappler, du président du Cercle International, M. Horst Eggers, et d’Eva Wagner-Pasquier, notre présidente d’honneur. Nous avons particulièrement apprécié la belle sonorité du violon d’Annedore Oberborbeck et la profondeur de la voix, nuancée d’accents déchirants, de la basse Johannes Maria Wimmer, soliste du Tiroler Landestheater.
Le lendemain, vendredi 22, notre présidente, Annie Benoit, et notre trésorière Shirley Avignon, étaient présentes à la réunion des délégués, pendant que nous visitions le château impérial. L’après-midi, plusieurs bus nous ont conduits à Erl, joli petit village autrichien niché au pied des montagnes du Tyrol, dans le district de Kufstein, à la frontière avec l’Allemagne. C’est là que se déroule, chaque été, un festival de musique réputé pour ses opéras de Wagner. Ce festival a été créé en 1998 par le chef d’orchestre Gustav Kuhn, et est un peu le « Bayreuth autrichien ». C’est justement Gustav Kuhn qui nous accueillait, ce jour-là, pour nous permettre d’assister à une répétition de l’acte III de Tannhäuser, dans l’ancien bâtiment blanc « Théâtre de la Passion » (Passionsspiele), avec des chanteurs de bon niveau, mais dont les noms ne nous ont pas été communiqués. Après un buffet organisé dans ce bâtiment, nous avons « émigré » dans la nouvelle salle, auditorium moderne et confortable, à la bonne acoustique, un bâtiment noir (Festspielhaus), où le baryton allemand Oskar Hillebrandt, âgé de 75 ans, fêtait son jubilé (50 ans de scène). Il nous a offert des airs redoutables du Vaisseau fantôme, de Parsifal, des Maîtres chanteurs, avec une jeunesse et une endurance étonnantes, une voix puissante et longue, et un souffle impressionnant.
Samedi 23 juin, avant Rienzi (cf. critique de Chantal Barove), nous avons visité le château d’Amras, joyau de la Renaissance, son cabinet d’art et de merveilles, sa salle espagnole et ses jardins.
Le congrès s’est achevé par un concert, le dimanche 24, dans la grande salle du palais des congrès, avec notamment des airs de Bellini (Norma) et Gounod (Faust) chantés par la délicieuse soprano Sophia Pisching, dont la voix pure, d’une grande douceur et au legato exquis nous a séduits, ainsi que la perfection de son français. L’orchestre Universitätsorchester Innsbruck, composé de jeunes étudiants talentueux, était dirigé par le dynamique et souriant chef Claudio Büchler.
Cette dernière journée s’est terminée par un sympathique déjeuner dans la salle des fêtes du parc des expositions d’Innsbruck, où tout le monde s’est retrouvé avec plaisir.
Chantal Barove