On ne compte plus les études sur le chant wagnérien. Approche logique, s’agissant d’un compositeur d’opéra. Pourtant, on ne nous ôtera pas de l’idée que le véritable instrument de Wagner, c’est l’orchestre. Considérant, à travers la méthode du leitmotiv, que l’orchestre était une sorte de narrateur, commentant l’action, il lui conférait un rôle au moins aussi important qu’au texte chanté. Or, pour exprimer le drame avec l’intensité et l’expressivité qui nous fascinent tant, Wagner renouvelle profondément l’art de l’orchestration.
On tentera d’expliquer ce qui fait le génie de l’art wagnérien du maniement de l’orchestre et de la fusion des couleurs instrumentales.
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Né en 1964, Christian Merlin est agrégé d’allemand, docteur ès lettres et titulaire de l’habilitation. Longtemps maître de conférences à l’Université de Lille, il est aussi critique musical au Figaro, chroniqueur sur France Musique, conférencier, auteur à Diapason et à l’Avant-Scène Opéra. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Le Temps dans la dramaturgie wagnérienne, Wagner mode d’emploi, Au cœur de l’orchestre et Les Grands chefs d’orchestre du XXe siècle.