Hormis Pygmalion — et sa version cinématographique, My Fair Lady —, l’œuvre de Bernard Shaw est aujourd’hui presque complètement inconnue du public français. Parmi les mélomanes, rares sont ceux qui ont lu Le parfait wagnérien, ou qui en connaissent même l’existence ; plus rare encore ceux qui savent que ce célèbre essai était le fruit d’une familiarité professionnelle avec la musique. C’est, en effet, comme critique musical, et rapidement l’un des plus talentueux d’Europe, que Shaw est entré dans la carrière journalistique et littéraire. Pendant près d’une vingtaine d’années (de 1876 à 1894), il a tenu, avec un brio croissant, une chronique musicale régulière dans la presse londonienne ; et même, lorsqu’il cessa cette activité, il n’en continua pas moins à publier, de temps en temps, des articles souvent remarquables.
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Diplômé de Sciences Po Paris, Georges Liébert a travaillé au sein de plusieurs maisons d’édition, dont Calmann-Lévy, chez qui il a commencé sa carrière. De 1975 à 1999, il enseigna comme maître de conférence à Sciences Po Paris. Il a parallèlement été directeur de collection aux éditions Gallimard et Hachette. Grand amateur de musique classique, il a écrit, en particulier, sur les chefs d’orchestre, et est producteur à France Musique. Il a publié des articles dans de très nombreux titres de presse, dont Contrepoint, Combat, Le Quotidien de Paris, Le Figaro ou L’Express, L’Avant-scène opéra, Diapason, Commentaire et Le Débat.