Du 1er au 3 octobre 2015.
Lauréats :
- 1er Prix (Prix de l’Association internationale des Cercles Richard Wagner) : Kirstin Sharpin (soprano, Nouvelle-Zélande)
- 2e Prix (Prix Wolfgang Wagner) : Kathleen Parker (soprano, Australie)
- Prix d’encouragement (Prix Dorothea Glatt) : Marina Harris (soprano, Etats-Unis)
- Prix du public : Kathleen Parker (soprano, Australie)
Autres finalistes : Insu Hwang (baryton-basse, Corée du Sud), Maria Lobanova (soprano, Lituanie), Daniel Philipp Witte (ténor, Allemagne)
Président du jury : Eva Wagner-Pasquier
C’est dans une ville en travaux (construction du métro) qu’ont eu lieu la demi-finale et la finale du 8ème Concours International de Chant « Voix Wagnériennes », au Badisches Staatstheater de Karlsruhe les 1er et 3 octobre 2015. Quelques membres du Cercle Wagner de Paris s’étaient déplacés pour assister à ce Concours, dont le jury était présidé par Eva Wagner-Pasquier, notre présidente d’honneur.
Sur près de 40 participants réunis en août dernier, à Bayreuth, seuls 17 avaient été sélectionnés pour la demi-finale, avec une majorité de femmes (13 femmes et 4 hommes), de 12 nationalités différentes, et seulement 6 chanteurs furent retenus pour la finale (4 femmes et 2 hommes) : une soprano américaine, une soprano néo-zélandaise, une soprano australienne, une soprano lituanienne, un baryton-basse sud-coréen et un ténor allemand.
Il a été très difficile au jury de départager les candidats, tous d’un très haut niveau professionnel. Axelle Fanyo, candidate française du Cercle Wagner de Paris, présente à la demi-finale, et benjamine du concours, a chanté la Ballade de Senta du Vaisseau fantôme et l’air de Micaëla (3e acte de Carmen) avec conviction et sensibilité, mais n’a pu accéder à la finale.
À l’issue de cette finale, le 1er prix a été attribué à la lumineuse soprano néo-zélandaise Kirstin Sharpin, dont le timbre fruité, au service d’une voix pure et puissante à la fois, ainsi qu’une grande expressivité, a charmé l’auditoire. Le Prix Wolfgang-Wagner ainsi que le Prix du Public sont tous deux revenus à la soprano australienne Kathleen Parker, qui faisait preuve d’une belle santé vocale, d’un plaisir de chanter et de beaucoup de musicalité. Le Prix d’encouragement Dorothea-Glatt a récompensé la soprano californienne Marina Harris, pour son tempérament et sa vaillance, malgré un vibrato parfois gênant. Les 2 chanteurs, Insu Hwang et Daniel Philipp Witte, de grande qualité artistique, n’ont pas été primés, de même que la soprano lituanienne Maria Lobanova, à l’engagement théâtral certain.
Les finalistes du Concours ont été accompagnés par la Badischen Staatskapelle, dirigée par Christoph Gedschold. Nous avions déjà apprécié cet orchestre, la veille, lors d’un concert, dans la même salle, dirigé, avec brio, par le chef britannique Justin Brown, composé du prélude et du 3e acte de Parsifal, interprété par trois grandes voix masculines : Friedemann Röhlig (Gurnemanz), Erik Nelson Werner (Parsifal) et Renatus Meszar (Amfortas).
Le séjour à Karlsruhe a été agrémenté par une météo clémente très ensoleillée.
Chantal Barove
>> Plus d’information sur le site de l’Association internationale des Cercles Richard Wagner