La musique a-t-elle un sens ? Les enjeux cachés du concours de chant des Maîtres chanteurs de Nuremberg, par Jean-François Candoni

Publié le - 15h15Hôtel Bedford

Le concours de chant des Maîtres chanteurs est l’occasion d’un affron­te­ment entre deux con­cep­tions de l’art. Walther von Stolzing et Hans Sachs défendent la vision d’un art tel que Wagner l’a tou­jours voulu, comme expression de l’émotion authentique. Sixtus Beckmesser, à l’opposé, incarne une approche critique, mesquine et purement formaliste de la musi­que : le composi­teur a brossé là un portrait à charge du tout-puissant criti­que musical viennois Eduard Hanslick. Mais il s’agit, avant tout, pour Wagner, de débattre de la fonction de l’art dans la société et du sens de la musique.

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Ancien élève de l’ENS Saint-Cloud, Jean-François Candoni est actuellement professeur des universités à Rennes 2, où il enseigne la civilisation et l’histoire culturelle du monde germanique. Il a publié notamment La Genèse du drame musical wagnérien (Peter Lang, 1998) et Penser la musique au siècle du romantisme (PUPS, 2012). Il a participé au Dictionnaire encyclopédique Wagner (Actes Sud, 2010), et vient de publier une nouvelle édition de Ma Vie de Richard Wagner (Gallimard, 2013). Il collabore régulièrement à la revue L’Avant-Scène Opéra.