« Converti » à la musique wagnérienne dès 1885, Richard Strauss s’est imposé, par la suite, comme l’un des principaux représentants du courant de la « musique de l’avenir ». Devenu chef d’orchestre, cette influence très forte l’a poussé à diriger fréquemment les ouvrages de Wagner, notamment à Weimar, au début des années 1890, où, fort des conseils de Cosima, il a tenté de respecter, le plus rigoureusement possibles, les idées du compositeur. Il dirigea également à Bayreuth, après y avoir été assistant de Felix Mottl ou d’Hermann Levi. Tout au long de sa carrière, la direction des opéras de Wagner sur les plus grandes scènes mondiales a enrichi son propre langage musical.
>> Synthèse de la conférence par Anne Hugot Le Goff
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Maître de conférences HDR à l’Université Paris-Sorbonne, spécialisé dans la musique des XIXe et début XXe siècles, notamment autour de Strauss et Wagner, Jean-Jacques Velly est responsable du Groupe de Recherche sur les Institutions Musicales, l’Orchestre, l’Instrumentation, le Répertoire orchestral en Europe. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux textes sur l’orchestre et l’orchestration. Il a notamment réalisé et complété l’édition du Tristan et Isolde de Serge Gut, paru en 2014 (éd. Fayard).