Fantin-Latour, présent à Bayreuth dès le 1er festival, en 1876, gravera 4 lithographies de ce grandiose duo (Siegfried, III, 1). Comment le peintre, par le moyen des gestes des deux protagonistes, imitant les effets des principaux thèmes musicaux du duo, parvient-il à faire comprendre le contenu dramatique particulièrement dense de cette scène, considérée comme « le véritable pivot de tout le Ring » ? En quoi ces gravures expriment-elles aussi sa propre vision du monde ?
>> Synthèse de la conférence par Anne Hugot Le Goff
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Musicologue et historienne de l’art, Michèle Barbe est titulaire d’un doctorat d’État sur « Fantin-Latour et la musique ». Professeur émérite de musicologie à l’Université Paris-Sorbonne, elle a dirigé, pendant une vingtaine d’années, un séminaire doctoral et postdoctoral Musique et arts plastiques, dont elle a publié huit volumes d’actes et dirigé la publication de deux ouvrages sur le même thème (PUPS 2006, L’Harmattan 2010), en plus des nombreux articles publiés à titre personnel.