Le XXe siècle a repensé toutes les conceptions traditionnelles de base de la musique. Un langage de création se substitue à un langage d’expression, et l’essentiel de la musique n’est plus dans son contenu, mais dans son langage même. Pour Pierre Boulez et sa génération, « Wagner était une musique oubliée qui ne suscitait qu’indifférence » (in Relevés d’apprenti).
Quelle est en fait la véritable place de Richard Wagner au sein des avant-gardes du XXe siècle ? Ont-elles fait le même constat que Jean Barraqué qui soutenait en 1962 que « l’aventure wagnérienne (restait) une expérience isolée » ? Et si l’influence de l’œuvre de Wagner était d’un autre ordre ?