Lohengrin, Tannhäuser et Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg : c’est grâce au Cercle National Richard Wagner que j’ai pu assister à la représentation de ces trois œuvres au Festival de Bayreuth, en août 2002. Après une halte à Nuremberg, j’arrivai à Bayreuth où les boursiers (250 musiciens d’Allemagne, de Lettonie, du Chili, d’Afrique du sud, de Chine etc.) furent accueillis à l’Hôtel de Ville par le maire, avant d’assister à une conférence donnée par le pianiste Detlev Eisinger.
Une journée fut ensuite consacrée à différentes visites : le musée Franz Liszt, le théâtre des Margraves, Wahnfried (la maison de Wagner à Bayreuth) et le Festspielhaus dont la fosse, la scène et les coulisses nous furent présentées par Wolfgang Wagner, petit-fils de Richard et directeur du festival.
Puis ce furent les trois représentations au Festspielhaus, représentations brillamment dirigées par Christian Thielemann. Entre deux actes, on déambule en habits de soirée sur la colline verte jusqu’à ce que retentissent les cuivres qui, depuis le balcon du Festspielhaus, énoncent solennellement un des leitmotive de l’œuvre pour signaler la fin de l’entracte.
Pour Lohengrin se sont distingués au sein de la distribution Petra-Maria Schnitzer (Elsa von Brabant) et Jean-Philippe Lafont interprétant un redoutable Friedrich von Telramund. Pour Tannhäuser, il s’agissait d’une nouvelle production mise en scène par Philippe Arlaud. Roman Trekel interpréta avec subtilité le rôle de Wolfram von Eschenbach tandis que Kwangchul Youn, dans le rôle du Landgrave de Thüringe, étonnait par une voix presque trop spectaculaire. Le plateau fut particulièrement homogène pour Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, dans une mise en scène de Wolfgang Wagner, avec notamment Robert Homm (Hans Sachs), Endrik Wottrich (Walter von Stolzing), Andrea Schmidt (Sixtus Beckmesser) et Emily Magee (Eva). Durant ces trois représentations, les chœurs furent remarquables par leur cohésion et la richesse de leurs couleurs musicales.
Je tiens à vivement remercier le Cercle National Richard Wagner ainsi que son président, Monsieur Pierre-Louis Cordier, pour cette belle expérience à Bayreuth.
Agathe Simon