Dans l’une de ses conférences, dont j’ai déjà dit tout le bien qu’on doit en penser, Christian Merlin a parlé des dive et des divi ….. En commençant par Rosa Ponselle, d’après lui la perfection absolue du chant, et Caruso ; il citera aussi Fritz Wunderlich, divinisé en partie à cause de sa fin prématurée et tragique ; plus récemment, Callas et Tebaldi en raison de leur rivalité, en grande partie montée en épingle par les média.
Une question me vient à l’esprit : pourquoi les chanteurs wagnériens comptent t-ils si peu de dive ? Pourquoi est ce plutôt dans le bel canto, voire le vérisme, que des chanteurs ont pu susciter une telle passion chez leurs fans, une passion aussi démonstrative que pour nos modernes rock stars ? Certes, Christian Merlin nous a parlé aussi de Lauritz Melchior; mais était t-il un divo, ou seulement un très grand? Jonas Kaufmann semble en voie de divinisation mais la route est encore longue….
Et vous, lecteurs wagnériens, parmi tous ceux que vous avez pu voir et entendre, à Bayreuth ou ailleurs, qui avez-vous envie de mettre au Panthéon ?